Sortie Lamartine

La première visite de la journée nous mène à la Chapelle des moines, proche de la ville de Cluny, qui date du 11esiècle. A l'origine, elle dépendait du prieuré des moniales clunisiennes de Marcigny-en-Brionnais. C'est en 1100 que Hugues de Semur, abbé de Cluny de 1049 à 1109, obtient l'obédience de Berzé-la-Ville. Vendue comme bien d'Église à la Révolution, la chapelle est utilisée comme bâtiment agricole. C'est que le curé de la paroisse  décèle des traces de peintures sous l'épais badigeon qui recouvre les murs. Son enlèvement fait apparaître des fresques du 12e siècle magnifiquement conservées
En 1893, la chapelle est classée monument historique. Les peintures, de la chapelle sont  considérées comme le plus beau témoignage de l'art roman clunisien. Elles permettent d'imaginer le décor, disparu, de l'église abbatiale de Cluny III.

Nous finissons la matinée entre les chateaux de Berzé le Chatel et de Pierreclos. Berzé a gardé une fière allure de château médiéval, perché sur un site naturel remarquable. Pierreclos est un site Lamartinien ; la légende y prête à Lamartine une aventure avec la dame du lieu, "la belle Nina", aventure dont serait né un fils Jean Baptiste, mort de tuberculose en 1841. La visite vaut surtout par la dégustation (si monsieur, le vin, c'est du patrimoine) et par les remarquables chapiteaux des restes de l'église romane.

La visite de la maison d'enfance de Milly, à laquelle Lamartine était très attaché et qu'il conservera tant que sa situation financière le lui permettra, est tout à fait émouvante. Lamartine naît à Mâcon en 1790 au 18, rue des Ursulines. Il passe à Mâcon ses années d’enfance. A partir de 1805, les Lamartine habitent l’hôtel d’Ozenay, 15, rue Lamartine (baptisée ainsi en 1842, de son vivant). Le poète vit là jusqu’à 1820. Plus tard, il sera conseiller municipal, général et député de Mâcon. La maison de Milly-Lamartine a été construite au début du 18ème siècle par un ancêtre de la famille. Lamartine y réside, en alternance avec Mâcon, jusqu’à son mariage (surtout entre 4 et 15 ans) et y compose certaines Méditations poétiques. Il en est propriétaire de 1830 à 1860. Sa mère plantera du lierre au pied du mur nord pour que la maison ressemble à la description qu’il en donne dans La vigne et la maison. La visite permet de découvrir les mobiliers et collections, ainsi que l'histoire du grand homme.

Fin de la journé au château de Saint-Point. Dès la fin du XIe siècle on a trace des seigneurs de Saint-Point, mais on ignore toutefois la date de construction du château. En 1789 des pillages laissent le château en mauvais état et en 1802 Esprit-Boniface-Henri de Castellane, dont le père avait acheté le château aux descendants des seigneurs de Saint-Point, endetté, cède le bien à Pierre de Lamartine, ancien capitaine de cavalerie au régiment du Dauphin et chevalier de l'ordre de Saint-Louis. En 1820 Alphonse de Lamartine reçoit le domaine de son père lors de son mariage avec Marianne Birch ; le jeune ménage fait restaurer le château. Séduit par le style gothique anglais, Lamartine complète la construction vers 1852 par un donjon, une galerie, des créneaux, aménagements qui contribuent à le ruiner. L'estérieur est tout à fait singulier, curieux mélange de style voulu par le poëte. L'intérieur abrites meubles et collections, retraçant notamment la carrière politique de Lamartine.

 
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